Débat au Grand Palais

par Benoît Rittaud

Mise à jour : petit bilan du débat ici : Ben (#61)

Aujourd’hui de 18h30 à 20h aura lieu un débat au Grand Palais (Paris) organisé conjointement par le Grand Palais et les Presses Universitaires de France. Ce débat, qui s’intègre dans le cycle « développement durable » des Mardis du Grand Palais, aura pour thème :

« Sommes-nous prisonniers de l’écologiquement correct ? »

Le débat, modéré par Arnaud Laporte, journaliste producteur-animateur de « Tout arrive ! » (France Culture) rassemblera
– William Dab, médecin, ancien directeur général de la santé, professeur au CNAM et auteur de Santé et environnement (PUF, 2010),
– Jean-Paul Deléage, physicien, historien de l’écologie, fondateur et directeur de la revue Écologie et politique,
– Claude Dumont, ancien président du WWF France, chef d’entreprise organisateur de salons sur les thèmes du développement durable, de l’agriculture biologique et de l’écoconstruction,
– et votre serviteur.

L’intitulé du débat est piège : il y a quelque temps, Araucan et moi avions publié un billet sur Le Mythe climatique, où il était question de ce pernicieux glissement sémantique qui semble s’opérer aujourd’hui entre « climato-sceptiques » et « écolo-sceptiques ». Récemment, Le Figaro a fait sa une sur les « anti-écolos » qui renvoyait… à une page sur Vincent Courtillot et moi, deux climato-sceptiques devant l’éternel dont on serait bien en peine de trouver un seul écrit qui légitime à leur endroit le qualificatif d’anti-écolo.
Les amalgames, les raccourcis, les simplifications abusives, tout cela fait partie du jeu médiatique. Espérons que le public et les intervenants de ce soir sauront faire la part des choses.

NB : L’accès à la salle du débat est libre mais sur réservation : pour réserver, envoyer un mail à Morgane Gens (mardis@grandpalais.fr), ou appeler le 01 56 43 30 87. Accueil à l’entrée à 18h15 (muni du mail de confirmation du Grand Palais). D’autres renseignements sont ici.

101.  Scaletrans | 6/05/2010 @ 15:48 Répondre à ce commentaire

Marot (#99), thierry_st_malo (#96),

J’en voyais des bien plus hautes que ça à Biarritz du temps où j’y habitais.

102.  piloteman | 6/05/2010 @ 15:48 Répondre à ce commentaire

Une vague de plus de 12 mètres..
Ca y est nous sommes transformés en ptites souris.
D’ailleurs à ce sujet j’ai une idée que je voudrais soumettre aux décroissants du monde entier, vous savez ceux qui nous rappellent que la terre n’est pas extensible à l’infini etc.
La terre n’est pas extensible certes.. mais l’homme lui est réductible et il sait bricoler la génétique. Alors je propose à tous les Cochet, Arthus Hulot et consorts qu’ils fassent un geste pour la planète. Qu’ils s’engagent à ce que leurs propres descendants diminuent en taille , d’abord 1m en 2030, puis 50 cm dans deux générations et enfin 3 cm en 2100 .. Là, l’arrière petit fils d’Arthus Bertrand aura un hélicoptére de 10 cm qui consommera 3cl d’essence par heure, et qui mangera une barre de mars en 15 jours. Et il nous donnera des bons conseils qu’on entendra plus.. couic couic
Bon sang, mon chat a attrapé une souris . Oups ! c’est un ptit Hulot !

103.  yvesdemars | 6/05/2010 @ 16:57 Répondre à ce commentaire

thierry_st_malo (#96),
sur le site Air France on trouve pour un AR Paris CDG Ile Maurice 1850 kg de CO2

104.  thierry_st_malo | 6/05/2010 @ 17:09 Répondre à ce commentaire

Scaletrans (#101),
Bien sûr ; j’aimais beaucoup, même : les embruns arrivaient jusqu’au centre ville ! Si j’ai renoncé à habiter à Biarritz ce n’est pas à cause des vagues c’est à cause de la saison : deux heure pour y entrer et deux heures pour en sortir !

105.  Pierre-Ernest | 6/05/2010 @ 18:36 Répondre à ce commentaire

Plombier #63 : L’agriculture « biologique » présente, en effet, le grave inconvénient d’épuiser progressivement le sol 1 en éléments majeurs (azote, phosphore, potassium) et mineurs (oligo-éléments) dont la carence conduit inéluctablement, s’ils ne sont pas reconstitués, à des rendements plus faibles et des produits moins nutritifs. Les amendements « naturels » préconisés ne sont pas nécessairement adaptés au problème, et de toute façon insuffisants.
Par exemple, on combat le déficit en bore par l’apport de fumier. Le problème, c’est que pour être efficace, cet apport doit être de l’ordre de 100g à l’hectare. Or, le fumier contient environ 4 g de bore par tonne, à condition que le bétail ait été nourri avec un aliment provenant d’un sol contenant suffisamment de bore). C’est donc 25 tonnes de fumier à l’hectare qu’il faut répandre, sachant que ce fumier ne peut pas provenir de l’élevage nourri avec les aliments provenant du sol carencé qui ne contient pas assez de bore etc… etc…
Moralité: le système ne marche bien que si les animaux élevés ne sont pas abattus, mais vivent sur place jusqu’à leur belle mort et ne sont donc pas consommés… . Bref, la vraie AB, au bout de quelques années, c’est du vent.

(1) Ce qui est rigolo, c’est que l’écolo-bobo moyen des villes pense que l’agriculture biologique est précisément là pour éviter « l’épuisement » des sols…

106.  Marot | 6/05/2010 @ 18:46 Répondre à ce commentaire

Pierre-Ernest (#105), Un retour apprécié ! bienvenue P.-E.

l’écolo-bobo moyen des villes pense que l’agriculture biologique est précisément là pour éviter “l’épuisement” des sols…

C’est le résultat du bourrage de crâne.

Le retour à l’assolement triennal est proche.

Tant que cette AB reste infinitésimale, tout va.
Si elle devenait imposée par Bruxelles ce qui est hélas possible les carences et les famines pointeraient à nouveau leur nez.

107.  Robert | 6/05/2010 @ 21:25 Répondre à ce commentaire

Toute culture épuise le sol, nos anciens le savaient bien et pour y remédier pratiquaient l’assolement triénal. Sans ça à terme la terre devient stérile exemple la Beauce, la terre ne produit plus rien si on ne lui apporte pas la totalité de ce qui est nécessaire à la plante. Et je ne parle pas de la disparition de la vie souterraine vers de terre etc… J’ai cinq fermes à moins de deux kilomètres de chez moi. Dont une bio c’est de loin celle dont les terres se portent le mieux

108.  Argus | 6/05/2010 @ 23:24 Répondre à ce commentaire

@Robert
Cela s’appelle la photosynthèse.
Il y a déjà plus de 30 ans, un agriculteur beauceron cultivé m’avait expliqué qu’il faisait de la chimie. Il me disait que la terre ne servait plus que de support mécanique. Il retrouvait ses divers engrais dans le blé final.
C’est aussi comme ça que l’on fait pousser les tomates par hydroponie.

On obtient ainsi de bons rendements et on peut nourrir beaucoup de monde.
La question qui se pose alors est : Cela est-il bon pour la santé ?

A voir les durées de vie augmenter constamment dans les pays qui pratiquent ce genre d’agriculture et qui en consomment les produits, je n’ai pas l’impression que cela soit néfaste.

De toute manière, il faut savoir que si on assèche le monde paysan en leur imposant des normes drastiques, la nature retournera immédiatement aux ronces et aux terres impraticables. Deux ans suffisent largement. Tous les paysans savent ça. Même les friches doivent être cultivées tous les ans.

Ce qui ne signifie pas qu’on ne peut pas faire des progrès, bien sûr.

109.  plombier | 6/05/2010 @ 23:26 Répondre à ce commentaire

Robert (#107),

Dans un rayon de quatre kilomètres , j’ai au moins 10 fermes ,+ un entrepreneur de travaux agricoles + une coop agricole (qui s’agrandie )+ le hangar ou est stocké le matériel de la CUMA + le leader européen de fabrication de semoir monograine de précision , qui exporte dans 40 pays . Aucune ferme bio et les terres vont bien suite aux dernières analyses ,en plus les taupes avaient commencer a proliférer .

110.  Robert | 7/05/2010 @ 0:08 Répondre à ce commentaire

Argus (#108)

«  » » »Cela s’appelle la photosynthèse. » » » »

Ah bon, apporter des engrais s’appelle la photosynthèse maintenant, c’est nouveau ça….

111.  jmppf | 7/05/2010 @ 0:17 Répondre à ce commentaire

Sommes nous prisonniers de l’écologiquement correct ?

La pensée écologiste intolérante ne date pas d’hier.
Ainsi, dans la bible, la vie correcte était celle du pasteur. Abel le pasteur était bénit de Dieu alors que Caïn était rejeté. Il fallait détruire les villes. Jonas allait criant « encore quarante jours et Ninive sera détruite ». Sodome et Gomorrhe ont paraît-il été détruites. Mon grand-père ne voulait pas que ses fils aillent travailler en ville. Dans un livre de classe appartenant à l’un d’eux, je lis qu’on vit beaucoup mieux à la campagne. Et on m’a fait chanter, en primaire, « c’est tout de même mieux à la campagne, à la campagne … »

Le fait que les hommes soient prisonniers d’un dogme ne date pas d’hier non plus. La pression était énorme au temps de l’inquisition. L’excommunication aussi était terrible car ça revenait à un bannissement. Ces pratiques étant disparues on a longtemps maintenu la pression par la peur de l’enfer.

On pensait tout ça périmé. Mais non, l’homme en redemande. Il s’est inventé le dogme écologique. Et comme il ne croît plus à l’enfer dans l’au-delà, il en invente un sur terre: la catastrophe climatique.

Nous avons affaire à une religion qui pourrait être très néfaste. Mais à l’ère de la mondialisation je ne pense pas que ça durera longtemps. Nous serons sauvés par les chinois.

112.  miniTAX | 7/05/2010 @ 0:18 Répondre à ce commentaire

Il retrouvait ses divers engrais dans le blé final.

Argus (#108), faut pas exagérer quand même. Ce qu’on retrouve dans le blé final, c’est surtout du carbone qui vient du… CO2 de l’air ! Et si c’est un légumineux, on retrouve de l’azote atmosphérique fixé. La luzerne par exemple, est une culture qui AMELIORE le sol ! Donc contrairement à la croyance populaire, renforcée par les messages de propagande stupides à la mode Robert & co comme « toute culture épuise le sol », ce qui fait la matière des végétaux vient principalement de l’air et non du sol ! Un sol soit disant « stérile » du désert devient fertile et riche en humus avec la culture, surtout si on apporte des engrais et oligo-éléments artificiels et non l’inverse.

De l’autre côté, c’est tout aussi faux que de dire que le sol n’est juste qu’un support, en prenant l’exemple de la tomate. Il y a bien une différence entre un simple « support » dosé en engrais et un terreau naturel : c’est les micro-organismes dont certains sont en symbiose donc indispensables aux plantes, notamment les légumineuses : tu ne pourras pas décemment cultiver de la luzerne en hydroponique, à moins de créer un ogm qui sache fixer l’azote par les feuilles (ce qui est loin d’être de la science fiction vu les progrès qu’on fait).

113.  Araucan | 7/05/2010 @ 0:35 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#112),

Luzerne en hydroponique : si c’est possible !
http://www.organicagcentre.ca/.....airy_f.pdf au moins au labo !
Cela n’empêche pas la nodulation … si l’on apporte les Rhizobium ! Pas besoin d’OGM pour cela ! (Et un OGM qui fixera du N2 atmosphérique, il n’y aura pas qu’un gène de concerné !)
(NB : on peut faire pousser des luzernes ou soja en labo sans rhizobium et avec du NO3-, cela marche aussi, mais alors pas de fixation du N2 atmosphérique !)

NB : pour les symbiotes, les plus importants sont de loin les champignons mycorhiziens présents partout ! (eau et éléments minéraux du sol).

En agriculture, on exporte la production qui ne repart pas dans le sol (notamment l’azote et les éléments minéraux) : il faut donc en apporter, bio ou pas bio ou alors attendre que poussières, dépots atmosphériques et altération du sol permettent de reconstituer les quantités nécessaires. Le bio apporte des fumures animales et aussi du minéral : s’il alterne les cultures (rotations, mais les conventionnels aussi), on évite d’épuiser toujours les mêmes compartiments du sol.

114.  Robert | 7/05/2010 @ 9:50 Répondre à ce commentaire

Le Danger c’est la monoculture, le remembrement des années soixante a causé de bien grands dégats. L’agriculture pour être viable et respectueuse de l’environnement doit être diversifiée.

115.  Argus | 7/05/2010 @ 10:33 Répondre à ce commentaire

@Robert 110

« Ah bon, apporter des engrais s’appelle la photosynthèse maintenant, c’est nouveau ça….  »

Robert, c’est naturel chez vous ou faites vous exprès de ne rien comprendre ?

Les engrais sont les matière premières de la réaction (chimique évoquée par l’agriculteur beauceron).
Cette réaction chimique se fait par photosynthèse, c’est à dire qu’elle fait intervenir l’action de la lumière.

Et MiniTax a raison quand il complète la collection des ingrédients de base avec le CO2 atmosphérique (ou en concentration plus élevée comme dans les serres). En effet, le CO2 intervient de manière cruciale dans le développement des végétaux.

ça y est Robert ? On a compris ?

116.  rageous | 7/05/2010 @ 11:12 Répondre à ce commentaire

miniTAX (#112),
Quelque part, si, les éléments NPK sont utilisés par la plante pour sa croissance et la part de résidus laissés sur champ est comptabilisée pour la suivante.

Robert (#107),
L’assolement triennal, ben oui, mais sans les lourdeurs administratives et les carottes qui vont avec… Cette année, nouveauté, la luzerne est bien primée mais que pour les antécédents céréales, pas con!

Après les micro-organismes ou vers de terre c’est pour améliorer la structure du sol, la plante elle s’en bas les c… du moment qu’il y’a eu un travail préalable d’aération du sol et qu’elle a les éléments suffisants pour croitre. L’hydroponique c’est sans complexe argilo-humique et ça pousse quand même!

Robert (#114),
Aucun danger! Seuls des mauvais calculs de ne pas mettre à profit les antécédents culturaux et donc l’économie d’intrants.

« a causé de bien grands dégats »
Encore un mauvais constat, si c’était aussi dramatique, on ne verrait pas de chasseurs arpenter l’hiver les grandes étendues, de même qu’on ne préconiserait pas de faucher ou de moissonner de façon à faire déguerpir la faune qui y niche!
Certes les haies sont bénéfiques pour la biodiversité et comme brise-vent pour l’agriculture, tout comme les bois, bosquets, forêts en constante progression! Les zones enherbées en bord des cours d’eau (obligatoire), le gel qui l’a été aussi obligatoire et qui finalement reste maintenu grâce aux incitations au gel faunistique, floristique, mellifère, etc. Finalement tout ne va pas si mal comme nous l’abreuve les pastèques! :mrgreen:

117.  SNoopDog | 7/05/2010 @ 20:41 Répondre à ce commentaire

Ce qui est incompréhensible, c’est pourquoi on dépense des millions pour embaucher des ingénieurs agronomes ou des chercheurs à l’INRA qui pondent des rapports débiles sur l’agriculture biologique, qui ne sert à rien, alors qu’il y a des gens sur Internet méga calé grâce à leur haut niveau de googlage qui ont déjà réponse à tout!

La monoculture, aucun danger, la pollution (pesticides, métaux lourds, hydrocarbures) ça ne nuit pas à la biodiversité, l’agriculture biologique, inutile, juste pour les bobo-parigo-écolos et ça va provoquer des famines.

Envoyez vite un CV à l’INRA ou au Muséum d’histoire naturelle (là bas y a des bobos écolos qui pensent que certaines espèces sont menacées par la pollutions ou le réchauffement climatique, les tocards !)

118.  Patrick Bousquet de Rouvex | 7/05/2010 @ 21:53 Répondre à ce commentaire

SNoopDog (#117), « là bas y a des bobos écolos qui pensent que certaines espèces sont menacées par la pollutions ou le réchauffement climatique, les tocards !) » : vous êtes méchant, il n’y a pas que des tocards, il y a aussi des gens qui tiennent à leur bifteck ! Par la pollution, il y en a forcément (les petites bêtes n’aiment pas les pesticides) mais les espèces menacées par le réchauffement climatique, ce sont les ours blancs, selon vous ?

119.  Robert | 7/05/2010 @ 22:25 Répondre à ce commentaire

«  » » »Encore un mauvais constat, si c’était aussi dramatique, on ne verrait pas de chasseurs arpenter l’hiver les grandes étendues, de même qu’on ne préconiserait pas de faucher ou de moissonner de façon à faire déguerpir la faune qui y niche! » » » »

Ouaip, pour tirer les faisans et perdrix qu’on a laché 8 jours auparavant. Quand au lièvre, il devient très difficile de pouvoir en courir deux à la fois….

Je peux savoir où vous habitez rageous?

120.  laterjuju | 8/05/2010 @ 1:03 Répondre à ce commentaire

@Patrick Bousquet de Rouvex

En réponse à Snoopdog, vous dites « il n’y a pas que des tocards, il y a aussi des gens qui tiennent à leur bifteck ! »

Si demain je présente l’hypothèse que la fragmentation de l’habitat ou l’utilisation massive de pesticides (au hasard) favorisent la biodiversité et que je demande du financement pour cette recherche, il sera clairement plus facile de ramasser du pognon (surtout privé) que si je dis le contraire…

En plus, faut il rappeler qu’en France, les chercheurs titulaires (ce qui n’est pas mon cas) sont fonctionnaires et n’ont rien à craindre concernant leur « beafsteak » ?

Dsl mais ce que vous dites là ne tient pas la route…

121.  laterjuju | 8/05/2010 @ 1:04 Répondre à ce commentaire

Ne tient pas la route… en plus d’être une marque de mépris caractérisé pour l’ensemble de la recherche en biodiversité, écologie et biologie de la conservation….ce qui fait un paquet de gens !

122.  laterjuju | 8/05/2010 @ 1:06 Répondre à ce commentaire

Il me semblait pourtant que vous étiez un climato-sceptique non écolo-sceptique ??

123.  laurent | 8/05/2010 @ 1:50 Répondre à ce commentaire

laterjuju (#120),

En plus, faut il rappeler qu’en France, les chercheurs titulaires (ce qui n’est pas mon cas) sont fonctionnaires et n’ont rien à craindre concernant leur “beafsteak”

Ce n’est pas tout à fait vrai. même titulaire, si tu dérange trop, tu te retrouve au placard… et une fois placardisé, les avancements (notation, grade, échelon) se font au ralenti… ce qui finit par faire une grosse différence en fin de carrière. Et même si le pognon n’est souvent pas la motivation première des chercheurs, se retrouver placardisé n’est pas une position enviable…
De ce fait, le conformisme existe aussi dans le milieu de la recherche.
J’ai discuté il y a pas longtemps avec un pote qui est aussi un des signataires de la pétition Masson-Delmotte… et comme je le pensais, il a signé la pétition sans même lire le texte, juste parce que les autres membres du labo le faisaient aussi.

124.  Clem | 8/05/2010 @ 4:06 Répondre à ce commentaire

il a signé la pétition sans même lire le texte, juste parce que les autres membres du labo le faisaient aussi.

Bien sur, et quand bien même il l’aurait lu, il l’aurait signé quand même; on sait très bien comment ça fonctionne ce genre de pétition : ça circule, ça signe, et on te regarde bizarrement si tu n’es pas solidaire.

Ceci dit, maintenant, comme dis Elkabach, probablement que les gens ne la signerais plus. Elle était ridicule (les arrosés sont les quelques moteurs c’est à dire les Masson-Delmotte, Legras, Letreut, Jouzel et consort), n’a trompé pas grand monde et a eu l’effet inverse de celui désiré.

125.  Patrick Bousquet de Rouvex | 8/05/2010 @ 11:34 Répondre à ce commentaire

laterjuju (#120), laterjuju (#122), Oui, certainement, vous aviez bien lu ! C’était une réponse à un commentaire qui disait ironiquement, et donc comme à l’inverse de ce qu’il pense vraiment : « (là bas y a des bobos écolos qui pensent que certaines espèces sont menacées par la pollutions ou le réchauffement climatique, les tocards !) « , ce qui signifie qu’il pense que l’opinion de Rageous, par exemple (la dernière qui a écrit avant lui) ou les autres commentateurs qui lui ont répondu est effectivement que les chercheurs sont des bobos et des tocards lorsqu’ils croient que des espèces sont menacés par 1/ les pollutions 2/ le réchauffement climatique. Mon intervention (certes provocatrice, je le concède) vise à séparer les deux propositions, car en effet je dis que : 1/ « Par la pollution, il y en a forcément (les petites bêtes n’aiment pas les pesticides) », donc je ne le nie pas et ne fais donc pas d’écolo-scepticisme comme vous le dites et 2/ »par le réchauffement climatique, ce sont les ours blancs, selon vous ? », j’entends poser clairement à Snoopdog la question des fameuses soi-disant « espèces menacées » emblématiques des alarmistes, reboostées ces temps-ci par l’année de la biodiversité, agitées comme un chiffon rouge pour prendre apparemment le relais des réfugiés climatiques humains dûs au réchauffement, qu’on ne voit toujours pas à l’horizon ! Comme il (Snoopdog) arrive nouvellement ici, alors qu’on a déjà amplement discuté des espèces dites menacées depuis plusieurs semaines dans ces pages (mais on peut continuer s’il croit que les ours blancs le sont…), j’ironise sur cette proposition consistant à répéter partout que la biodiversité est menacée par le fameux réchauffement, qui, soit dit en passant, n’est toujours pas au rendez-vous fixé par les prévisionnistes/prédictionnistes ! Et en cela je confirme ma modeste position de climato-sceptique ! Voilà. Je parlais du bifteck (ou sans c, en français on n’écrit plus beafsteak depuis longtenps !) pour atténuer le fait que ces chercheurs ne seraient que des tocards s’ils abondaient dans le politiquement correct… mais je vois que pendant ce temps-là d’autres vous ont répondu sur ce point (ci-dessus)
PS : je vois en prévisualisation qu’une partie de mon texte est barrée : ce n’est pas de mon fait et ce qui est écrit est valable !

126.  Patrick Bousquet de Rouvex | 8/05/2010 @ 11:34 Répondre à ce commentaire

texte barré débarré ? Comprends pas !

127.  Patrick Bousquet de Rouvex | 8/05/2010 @ 11:38 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#125), « en français on n’écrit plus beafsteak depuis longtenps ! » : correction : on n’écrit plus beefsteak, mais beafsteak on ne l’a jamais écrit nulle part ! 😉

128.  Patrick Bousquet de Rouvex | 8/05/2010 @ 11:42 Répondre à ce commentaire

Clem (#124), si au lieu de pétitions, où chacun regarde si l’autre signe, on mettait au vote à bulletins secrets ce genre de propositions, on verrait si tous ces chercheurs sont si alarmistes en leur for intérieur !

129.  Patrick Bousquet de Rouvex | 8/05/2010 @ 11:54 Répondre à ce commentaire

Sur l’alarmisme des chercheurs en général : il me semble que le programme sur lequel on les fait travailler et la manière dont il est organisé, à l’instar de l’intitulé du GIEC, induit de façon irrémédiable la mentalité même dans laquelle travaillent les chercheurs ! Un exemple : un jeune spécialiste des mammifères marins, fraîchement sorti de fac, qui a été façonné pendant ses études à croire que ceux-ci sont en danger (à tort ou à raison), qui se retrouve au bout du monde dans une équipe du même tonneau pour exercer enfin son beau métier, et qui observe ces dits mammifères, les compte, les recompte, en trouve trois de moins que l’an dernier au même endroit, ne peut que s’alarmer et penser que l’espèce est effectivement en voie de disparition : pourquoi ? parce qu’il n’était pas là il y a 50 ans pour faire la même chose, ni il y a 100 ans ! Ni personne ! Chaque phénomène observé depuis très peu de temps par quelqu’un de déjà alarmé ne peut qu’être pris comme une confirmation de cet alarmisme : comme on le dit pour le climat, il faudrait un recul d’au moins 30 ou 40 ans pour se faire une idée valable, mais voilà: c’est qu’on nous dit que ça urge, vite, il faut faire quelque chose, sinon tous les mammifères marins auront disparu dans 10, 20, ou 30 ans ! Donc je jeune spécialiste ne peut que s’alarmer un peu plus, et demander de nouveaux crédits pour aller confirmer la chose l’année suivante… J’exagère à peine.

130.  Patrick Bousquet de Rouvex | 8/05/2010 @ 12:19 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#129), « Donc je jeune spécialiste ne peut que s’alarmer un peu plus » : et surtout forcément attribuer cette diminution au réchauffement climatique » ! Alors que cette diminution, qui peut être réelle, peut aussi être due au refroidissement, ou a un tas d’autres causes… Mais le grand problème actuellement est justement que tout ce qui est observé, par les chercheurs de chaque spécialité, est automatiquement attribué au RCA ! Le dénoncer n’est pas être écolo-sceptique, loin de là : j’aimerais que l’écologie soit un domaine étudié avec autant de rigueur et de recul que l’astrophysique ou la physique des particules, sans tous ces affects créateurs de biais, et cette idéologie catastrophiste (que j’ai moi-même relayée par manque de recul, justement, par le passé, comme on peut le voir sur mon blog ! J’evolue !)

131.  yvesdemars | 8/05/2010 @ 20:32 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#129),
oui le terme réchauffement climatique est le mot magique qui attire l’argent public,

comme en 1998/1999 le mot Internet attirait l’argent privé (starts up dot.com).
L’ennui c’est que l’argent public est toujours plus bête que l’argent privé et cela peut durer plus longtemps …..

132.  floyd | 8/05/2010 @ 22:11 Répondre à ce commentaire

Je ne vois pas pourquoi un ferait une distinction entre climato et écolo-sceptique. Soit on est sceptique, soit on ne l’est pas. Etre sceptique cela veut juste dire qu’on accepte pas les arguments d’autorité, qu’on regarde les faits et qu’on cherche des explications rationnelles.
Ceci-dit il faudrait être aveugle pour ne pas voir que la climatologie et l’écologie sont actuellement très largement dominés par une idéologie anti-progressiste, anti-science et anti-humaniste, et que c’est idéologie n’a rien à voir avec une attitude scientifique.
Reconnaitre cet état de fait ne veut pas dire qu’on est anti-écolo, dans le sens ou on considère l’écologie une science comme une autre.

133.  Patrick Bousquet de Rouvex | 8/05/2010 @ 23:53 Répondre à ce commentaire

floyd (#132), mais bien sûr qu’il est utile de développer un scepticisme envers toute pensée , dominante ou non, mais le terme d’écolo-sceptique a une signification particulière donnée par des gens comme Borloo qui créent un amalgame entre carbo et écolo auquel je tente d’échapper, c’est tout ! Si on veut raffiner, on peut distinguer plusieurs niveaux de scepticisme, le niveau , qui consiste à ne pas tout prendre comme « parole d’évangile » (y compris les évangiles eux-mêmes, d’ailleurs!) et à examiner les affirmations avec esprit critique, les autres niveaux à détailler plus tard (si on a le temps !) jusqu’au niveau 10, qui est celui développé hardiment sur ce blog vis à vis du RCA catastrophiste porté par le GIEC et Gore entre autres (et qui a des millions d’adeptes décervelés et prêts à en découdre et à juger la terre entière pour pollution), par des participants dont moi-même qui seraient plutôt des anti-carbo-anthropistes que qimplement sceptiques : dans ce distingo, je me situerai volontiers comme écolo-sceptique de niveau 1 et carbo-sceptique de niveau 10 !

134.  Patrick Bousquet de Rouvex | 8/05/2010 @ 23:54 Répondre à ce commentaire

correction : Patrick Bousquet de Rouvex (#133), le niveau 1, qui consiste à ne pas tout prendre comme “parole d’évangile”

135.  Laurent Berthod | 9/05/2010 @ 12:13 Répondre à ce commentaire

Robert (#107),

Affirmation gratuite d’un ignorant.

136.  Laurent Berthod | 9/05/2010 @ 12:14 Répondre à ce commentaire

Robert (#114),

Affirmation gratuite d’un ignorant.

137.  Argus | 9/05/2010 @ 13:22 Répondre à ce commentaire

PBR 133

Je rappelle que Borloo a créé le mot « écolo-cynique », ce qui est très différent. Ce n’est pas Borloo qui a inventé écolo-sceptique.

138.  Marot | 9/05/2010 @ 13:48 Répondre à ce commentaire

Argus (#137), Oui, plus d’eau dans son nom que dans son vin.

139.  Patrick Bousquet de Rouvex | 9/05/2010 @ 13:59 Répondre à ce commentaire

Argus (#137), effectivement ; qui a inventé écolo-sceptique ?

140.  Argus | 9/05/2010 @ 14:41 Répondre à ce commentaire

@PBR 139
Je ne sais pas mais c’est assez banal.

Par contre écolo-cynique en dit long sur l’orientation du bonhomme.

On pourrait lui renvoyer le néologisme « écolocinoque » (s’écrit avec un c ou un s), pour l’américain « treehugger ».

141.  SNoopDog | 9/05/2010 @ 15:02 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#129),

Pour qu’une espèce soit considérée comme menacée, il faut qu’elle remplisse certains critères (cf IUCN redlist), les principaux sont: évolution des effectifs, de l’aire de répartition, taille de la popuation mondiale, effectifs reproducteurs, identification des menaces ou non…
Si les éléments de connaissances ne permettent pas de déterminer si l’espèce est menacée elle est notée DD (Data Deficient).

Les biologistes de la conservation qui étudient ces espèces sont au courant des limites que vous mettez en avant, mais il n’empèchent que pour de nombreuses espèces, pas besoin d’être Einstein ni d’avoir 50 ans de recul, pour se rendre compte que ça sent le sapin pour elles si les menaces à l’origine de leur disparition ne sont pas stoppées.
Si les effectifs connus ont fortement diminués par rapport aux données historiques, et ce malgré une pression d’observation plus importante qu’il y a 100 ou 50 ans c’est quand même un signe.

Quand aux espèces menacées par le réchauffement climatique, ce sont toutes celles qui sont vulnérables aux évènements de type sécheresses, inondations ou diminutions des glaces qui pourraient être plus fréquents avec les modifications climatiques, selon les prévisions du GIEC.
La question n’est pas de savoir dans ce cas si le GIEC a tort ou raison, c’est juste que ceux qui ont étudiés l’espèce ont constaté une surmortalité par exemple à cause d’épisode de sécheresse dans la région où l’espèce vit et qu’ils en déduisent qu’une augmentation de ces phénomènes serait néfaste pour l’espèce. Après ils renvoient au GIEC et à ses prédictions (Il n’est pas question de savoir si l’homme et la cause du réchauffement ou pas, mais juste de pointer les menaces potentielles).

Parmi les espèces menacées il y a l’ours blanc (potentiellement) et surtout les amphibiens. Bien entendu le climat n’est pas le seul facteur, il s’ajoute à ceux déjà existant (zoonose, destruction des habitats, pollution etc)

http://www.iucnredlist.org/

142.  Patrick Bousquet de Rouvex | 9/05/2010 @ 16:22 Répondre à ce commentaire

SNoopDog (#141), Merci pour le site : Ouf ! Pas d’ours blanc en page de garde : ça semble sérieux ! : on y trouve une adorable roussette*qui a l’expression de l’espèce menacée : triste, inquiète, l’air plein de reproches, elle semble avoir tout pour remplir les critères ! : que faire pour la sauver ? Peut-on en adopter une dans son jardin ? J’ai déjà des blaireaux qui se régalent avec mon tas de compost (les déchets de cuisine en l’occurence), des amphibiens (grenouilles vertes, salamandres), des gros lézards verts… j’accueille volontiers une famille de roussettes si elle a ses papiers en règle…
*http://www.iucnredlist.org/sotdfiles/rousettus-madagascariensis.pdf

143.  yvesdemars | 9/05/2010 @ 16:27 Répondre à ce commentaire

SNoopDog (#141), pour l’ours blanc

une étude récente conclut:
Les chercheurs pensent aussi que cet animal s’est adapté aux nouveaux habitats et aux sources de nourriture qu’a offert la dernière période interglaciaire, une ère durant laquelle les températures ont également été chaudes dans l’Arctique.
Le chercheur Stephen Schuster, de l’Université de la Pennyslvanie, estime que les présents travaux montrent à quel point les espèces sont dynamiques et possèdent une grande capacité d’adaptation.

et (malheureusement le lien est perdu) une étude reprise par AP a aussi montré que la faune arctique a augmenté de 16% depuis les années 1970, je cite:
les oiseaux, les mammifères et les poissons ont augmenté d’environ 16% dans cette région du monde depuis 1970, essentiellement en raison d’une limitation de la chasse imposée il y a plusieurs décennies. Le nombre d’oies a quasiment doublé. Les mammifères marins, tout comme certaines baleines, sont aussi plus nombreux Nb la population des ours a plus que doublé ces dernières années , mais cette information est mise sous embargo.
la population des caribous a chuté dans les années 1990 à cause de deux hivers consécutifs particulièrement froids et enneigés …

En fait la bonne santé des populations vient surtout des limitations à la chasse instaurées dans les années 1970. Ce sont les prédateurs qui menacent les espèces bien plus que le climat …

144.  Patrick Bousquet de Rouvex | 9/05/2010 @ 16:32 Répondre à ce commentaire

Le desmana , espèce de loutre à long nez, risque de disparaître pour des raisons précisées sur le site : « During the late 19th and early 20th centuries, the Russian Desman was massively exploited for its fur and musk glands, and as a result the population was decimated. Although this species is now fully protected and the fur trade no longer poses a threat, large numbers of desmans are accidently trapped in fishing nets. Additional threats include overfishing of prey stock, habitat loss and degradation, water pollution, and competition from introduced species. » : Le RCA n’y semble pas pour grand chose !

145.  yvesdemars | 9/05/2010 @ 17:16 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#144),
oui le desmana qui a un cousin le desman des Pyrénées beaucoup plus petit (moins de 100g) découvert accidentellement en 1811 (car très discret). mal connue sa population est considérée comme menacée à cause des aménagements hydrographiques

146.  Patrick Bousquet de Rouvex | 9/05/2010 @ 20:36 Répondre à ce commentaire

et celui-ci : http://www.iucnredlist.org/sot.....fferyi.pdf, l’aigle bouffeur de singes et de lémuriens, qui voit son habitat et celui de ses proies diminuer par l’exploitation de la forêt ne doit rien au RCA, malgré sa coiffure à la Al Gore !

148.  plombier | 9/05/2010 @ 23:18 Répondre à ce commentaire

yvesdemars (#143),

1 Mar 2010 … A rare, ancient polar bear fossil discovered in Norway in 2004 is … Stephan Schuster, professor of biochemistry and molecular biology

http://www.science.psu.edu/new.....ster2-2010

En gros c’est ce que j’ai écrit dans le billet sans sujet 6 au commentaire 997 . Sans étude de fossile ,avec l’aide de wikipédia et d’un documentaire vu sur Planète .

149.  Araucan | 10/05/2010 @ 15:03 Répondre à ce commentaire

Patrick Bousquet de Rouvex (#139),

Jouanno, après le coulage de la taxe carbone …

150.  dm75 | 10/05/2010 @ 18:06 Répondre à ce commentaire

plombier (#148),
Mais l’article (intéressant) que vous citez se termine par l’inévitable (?) couplet sur ces ours blancs qui ont certes été capables de s’adapter aux changements climatiques passés, mais le changement climatique actuel est tellement rapide qu’on se demande si, cette fois-ci, ils vont arriver à suivre le rythme imposé, parce qu’ils sont très spécialisés, qu’ils mangent du phoque (et encore certaines espèces seulement), etc. On voit le parapluie en train de s’ouvrir.

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